Traitement de la dégénérescence maculaire néovasculaire avec le Ranibizumab (3)

L'éditorial du Dr Robert Steinbrook, M.D. paru dans le numéro d'octobre 2006 du New England Journal of Medicine, compare le ranibizumab (Lucentis) au bevacizumab.

Le ranibizumab est un fragment d'un anticorps monoclonal recombinant qui inhibe l'activité biologique du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) A . Administré par injection dans la vitrée, le ranibizumab prévient la perte de la vision et améliore l'acuité visuelle avec peu d'effets secondaires comme indiqué dans les rapports des Drs Rosenfeld et collaborateurs et des Drs Brown et collaborateurs.

Ce traitement représente une avance substantielle contre une cause majeure de cécité. Il est recommandé que le ranibizumab soit injecté mensuellement. Le traitement sera probablement nécessaire indéfiniment, bien que l'administration moins fréquente est actuellement évaluée. Le ranibizumab est onéreux : la simple dose de 0,5 mg co?te 1.950 dollars.

Cette affection est diagnostiquée typiquement chez les patients de 65 ans et plus. Bien que la forme néovasculaire de dégénérescence maculaire ne survient que dans 10 % des cas , elle est responsable de la majorité des pertes de vision associées.

Avant l'approbation du ranibizumab, quelques ophtalmologues ont commencé ? utiliser un autre anticorps monoclonal le bevacizumab ( Avastin ) pour traiter des patients souffrant de dégénérescence maculaire néo vasculaire ou d'autres maladies reliées au facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF).

Le bevacizumab est un anticorps monoclonal dérivé du même précurseur monoclonal que le ranibizumab et neutralise le facteur de croissance endothélial vasculaire, mais co?te considérablement mois cher que le ranibizumab lorsqu'il est administré en injections intra oculaires.

Le bevacizumab est approuvé depuis février 2004 pour le traitement du cancer métastatique du côlon et du rectum. Le prix dans ce type de thérapeutique est de 4.400 dollars par mois. Mais les pharmaciens peuvent préparer de petites quantités en seringue pour injection oculaire au prix le 17 ? 50 dollars. La dose typique 1,25 mg de bevacizumab est similaire ? la dose approuvée de ranibizumab.

L'administration intra oculaire de bevacizumab n'est pas reprise dans la notice de ce médicament, la notice ne stipulant que la forme injection intraveineuse. Cependant les ophtalmologues utilisent fréquemment cette thérapeutique puisque le bevacizumab appara?t être s?r et efficace ? court terme.

Selon l'auteur, la bonne nouvelle pour les patients est qu'il y a maintenant deux nouvelles médications pour traiter la dégénérescence maculaire néo vasculaire liée ? l'?ge, toutes deux apparaissant être supérieures aux alternatives.

Etant donné que ces deux médicaments n'ont jamais été directement comparés, les médecins peuvent uniquement spéculer si l'un est supérieur ? l'autre tant au point de vue sécurité qu'efficacité et fréquence de l'administration. La différence de prix est également tellement importante qu'elle ne peut être ignorée.

Il est possible que le bevacizumab soit supérieur dans le traitement de la dégénérescence maculaire néo vasculaire. La molécule étant ? peu près trois fois plus importante que celle du ranibizumab peut rester plus longtemps présente diminuant ainsi la fréquence nécessaire des injections. Cependant le ranibizumab peut aussi se révéler être le meilleur. En plus de sa plus petite taille, il est génétiquement modifié pour avoir une plus grande affinité avec le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) et il est indiqué en injections intra oculaires.

Le National Eye Institute envisage un essai multi-centrique comparant le ranibizumab directement avec le bevacizumab. Cette étude co?tera des dizaines de millions de dollars et pour le moment cette étude n'est pas encore entreprise. C'est certainement le seul moyen de déterminer quelle est la médication la meilleure pour les patients.

Lucentis1
Lucentis2


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Publié le 06-10-2006




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