'); } else { document.write( ' '); } // -->
En se servant d'un gène qui n'est normalement actif que pendant le développement embryonnaire des chercheurs ont restauré l'ouïe d'un groupe de cobayes profondément sourds.
Ainsi que les hommes, les cobayes emploient des cellules auditives garnies de cils, qui se trouvent à l'intérieur de l'oreille pour détecter les sons. Ceux-ci atteignent les cellules ciliées, font vibrer les cils qui transmettent alors les signaux électriques correspondants au centre auditif du cerveau.
Des dommages permanents de ces cellules sensibles, soit par l'âge, des maladies, certains médicaments voire même des sons trop importants sont la cause la plus commune de la perte d'audition.
La seule voie biologique pour induire un redressement est de générer de nouvelles cellules ciliées selon l'auteur Yehoash Raphaël du département d'Oto-rhino-laryngologie de l'université du Michigan à Ann Arbor.
Il y a deux ans Raphaël et ses collègues ont réussi à faire repousser des cellules ciliées chez les cobayes. Cependant ils n'avaient pas prouvé que les nouvelles cellules détectaient les sons et se reliaient correctement au cerveau.
Pour se rendre compte si l'audition avait été restaurée, les auteurs ont commencé à donner des doses importantes de médicaments pour dégrader l'appareil auditif des animaux testés. Après trois jours des photos microscopiques des oreilles internes de ces animaux ont confirmé que les médicaments avaient détruit toutes les cellules auditives ciliées rendant les animaux profondément sourds. Les équipes de Raphael ont alors inséré un virus portant une version d'un gène appelé Atoh1 dans l'oreille gauche de certains animaux. Ce gène s'exprime normalement pendant le développement embryonnaire. Une fois la croissance complète dans l'embryon le gène cesse définitivement de s'exprimer. Après 8 semaines les chercheurs ont réexaminé l'oreille pour se rendre compte s'ils entendaient. Les animaux qui n'avaient pas été traités ne montraient aucun changement. Cependant les oreilles gauches des animaux traités avaient de nouvelles cellules ciliées. Lorsqu'ils ont mesuré les taux de réponses auditives les chercheurs ont montré que l'audition était revenue chez les animaux traités.
Une expérience complémentaire du Dr Zheng-Yi Chen et collaborateurs de la Harvard Medical School à Boston a consisté à éliminer le gène qui arrête normalement le développement embryonnaire des cellules ciliées de souris. Ils ont alors constaté que les cellules continuent d'être produites même après la naissance.
Selon ces auteurs une combinaison de ces approches pourra traiter des types différents de perte d'audition.