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Le dépistage annuel par tomographie hélicoïdale computérisée (CT scan) aide les radiologues à détecter des cancers du poumon à un stade tout à fait débutant, donc plus faciles à soigner mais il n'a pas été montré de réduction de la mortalité due à cette maladie.
Selon l'article du Dr Stephen J. Swensen, professeur et chef du département de radiologique à la MayoClinic à Rochester, paru dans le journal Radiology en Mars 2005, ce que l'on trouve par le screening au CT-Scan sont des cancers aux tous premiers stades, ce qui devrait être une bonne chose, mais cependant nombre de ceux ci sont des cancers à évolution lente et le patient est probablement sujet à décéder pour une autre raison et non pas pour cette raison-là; les autres cancers étant si agressifs que même la détection précoce avec le scanner ne fait aucune différence.
Des études récentes s'étaient centrées sur les bénéfices de la détection précoce, les chercheurs de la MayoClinic se sont attachés à l'évaluation plus précise des points négatifs de ce moyen de diagnostic, en incluant les dépenses financières, le sur diagnostic, les changements de qualité de vie, les procédures chirurgicales non nécessaires et la mortalité. L'étude, financée en partie par l'Institut National du Cancer, fut conduite entre janvier 1999 et mai 2004 sur 1520 personnes fumeurs ou anciens fumeurs à haut risque pour le cancer du poumon. Tous les patients furent testés annuellement pendant quatre ans. Les chercheurs ont trouvé 68 cancers primaires chez 66 patients; 31 des tumeurs furent détectées au screening initial et 34 ultérieurement. Trois cancers furent diagnostiqués par d'autres méthodes pendant le suivi.
Près de 69 % des patients eurent au moins un faux positif. Les faux positifs sont des nodules pulmonaires bénins à l'observation et à la biopsie : 3.356 nodules furent découverts chez 1.118 personnes. Parmi les cancers diagnostiqués avec le CT-Scan les faux positifs furent de 92,4 % pour les nodules de 4 mm et de 96 % parmi tous les nodules.
L'intervention chirurgicale pour confirmer le diagnostic de ces nodules revient chère et peut avoir un impact sur la qualité de vie et sur la mortalité. Selon le docteur Swensen un petit pourcentage de patients ont des douleurs chroniques postérieures post intervention. Selon l'auteur, le taux de mortalité totale après chirurgie du cancer du poumon oscillant entre 3 et 5 %, c'est un très gros prix à payer pour un nodule bénin.
Les auteurs n'ont trouvé aucune différence en ayant comparé le taux de mortalité dans leur étude avec le taux constaté dans autre étude conduite dans les années 1970 et qui utilisait la radiographie pulmonaire comme moyen de diagnostic. Bien que les radiologues dépistent plus facilement des tumeurs à un stade précoce beaucoup d'entre elles sont des tumeurs à faible croissance qui n'auraient probablement pas eu une suite fatale pendant la vie du patient.
Bien qu'il y ait, disent-ils, encore une raison d'espérer que la détection précoce du cancer du poumon avec le scanner puisse sauver des vies les résultats conduisent les auteurs à être très prudents parce qu'il y a une chance que l'on puisse être plus nocif qu'utile.