Un large groupe de médecins souhaite l'amélioration du traitement de l'accident vasculaire cérébral (AVC) Un groupe de médecins représentant un large éventail de spécialités médicales lance un appel en date du 21 août 2007, pour agir et améliorer le traitement des AVC. Le groupe, qui inclue des leaders reconnus en neurologie, neuroradiologie, neurochirurgie, chirurgie vasculaire et cardiologie recommande de s'occuper d'un des besoins médicaux les plus pressants, à savoir le traitement rapide de l'accident vasculaire cérébral en utilisant les techniques basées sur les cathéters. Selon le Dr Christopher J. White, M.D., responsable du service de cardiologie à la fondation clinique Ochsner à la New Orléans, le seul moyen permettant de minimiser les dommages consécutifs à un accident vasculaire cérébral est de restaurer le flux sanguin du cerveau le plus rapidement possible. Cependant, pour cet auteur il y a un manque énorme de médecins qualifiés et entraînés aux techniques basées sur les cathéters et il est nécessaire de faire quelque chose pour en former. Chaque année aux Etats-Unis près de 750.000 personnes subiront un accident vasculaire cérébral. Ces accidents vasculaires sont la cause principale de l'incapacité dans ce pays et sont responsables d'un décès sur 16. L'utilisation de médicaments anti thrombose est une thérapeutique bien établie pour l'accident vasculaire cérébral (AVC). Cependant seuls 2 % de ces patients sont actuellement traités avec ces médications. La raison en est, en partie, que ce traitement n'est efficace que dans les trois heures qui suivent l'attaque cérébrale. Malheureusement la plupart des patients arrivent aux services d'urgences trop tard. Le traitement basé sur les cathéters, également connu comme thérapeutique endovasculaire de l'accident vasculaire cérébral, est efficace jusqu'à six à huit heures après le début de l'affection. Cette technique est basée sur la mise en place d'un cathéter, qui par une artère de l'aine puis de l'aorte puis des artères carotides du cou arrive au niveau de l'artère spécifique du cerveau bloquée par un caillot de sang. Dans certains cas des médicaments anti thrombose sont alors injectés directement dans le caillot dans l'espoir de le dissoudre. Plus souvent un dispositif de récupération du caillot permet de l'extraire. Une endoprothèse ou stent est également parfois implantée pour garder ensuite l'artère ouverte. Selon le Dr L. Nelson Hopkins, M.D., professeur et président de l'association de neurochirurgie la possibilité d'utiliser de telles techniques avancées est récente et il est nécessaire que cette technique soit largement diffusée de telle sorte que l'on puisse faire un meilleur travail pour aider les patients souffrant de cette affection qui est un désastre pour les patients, les familles et la société. Le nombre de médecins capables d'exécuter ce type de traitement est de manière alarmante faible. Il n'y a aux Etats-Unis que 385 neuroradiologues interventionnels. Dans cinq états il n'y a pas un seul médecin disponible pour effectuer cette thérapeutique. Le nouveau document pense que pour résoudre ce besoin critique il faut faire appel à un groupe déjà entraîné à utiliser les cathéters pour traiter les artères carotides et les accidents vasculaires qui surviennent comme complications du placement de stents carotidiens. Pour les auteurs, en adaptant et en étendant les qualifications, des cardiologues interventionnels, des radiologistes interventionnels et des chirurgiens vasculaires pourraient nettement augmenter le nombre de médecins disponibles 24 heures sur 24 sept jours par semaine. Ce groupe élargi de médecins pourrait apporter non seulement une expérience dans les techniques basées sur les cathéters pour traiter les AVC mais également un mode de prise en charge thérapeutique rapide pour sauver des vies. Les cardiologues par exemple ont placé une limite de temps de 90 minutes pour traiter une artère bloquée responsable d'un infarctus. Le même modèle pourrait être appliqué à la thérapeutique des AVC. Pour le Dr. Hopkins, les cardiologues ont les qualifications et sont accoutumés à traiter des artères bloquées par cathéters. Ils sont capables de former des équipes multidisciplinaires qui pourraient être activées très rapidement lorsqu'un patient arrive aux services d'urgences après un accident vasculaire cérébral. Les auteurs du nouveau document le voient comme un appel à l'action et espèrent qu'un centre de traitement des AVC sera présent dans chaque communauté médicale. Ce centre sera alors capable d'offrir le même niveau de soins pour un accident vasculaire cérébral que pour une crise cardiaque. article source
Publié le 22-08-2007
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