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Le collagène comme support de la régénération nerveuse
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42795.htm
Depuis de nombreuses années, l'Université de Kyoto et son -Institute for Frontier Medical Sciences - travaillent ? la régénération de nerfs sectionnés ou endommagés ? la suite d'accidents divers. A l'instar d'autres chercheurs dans le monde, l'équipe du professeur NAKAMURA Tatsuo (- Department of Bioartificial Organs -) s'est focalisée sur l'utilisation de tubes de collagènes comme guides de la repousse nerveuse.
L'opération consiste ? placer dans la région touchée un tube guide de 1 ? 10 mm de diamètre, tissé ? partir de mailles d'acide polyglycolique (PGA) et rempli d'une éponge de collagène. Ce collagène biorésorbable va servir de matrice ? la repousse des nerfs et permettre de guider la repousse du nerf en l'emp?chant d'établir des liaisons avec des organes autres que ceux qu'il est destiné ? innerver. Ces procédés pourraient venir pallier les inconvénients de l'autogreffe nerveuse, une procédure longue et pas toujours efficace qui expose le patient ? des risques chirurgicaux supplémentaires lors de l'obtention du greffon.
Après des tests expérimentaux sur le nerf phrénique des chiens, les scientifiques, en coopération avec l'h?pital Inada (préfecture de Nara), ont commencé ? expérimenter cette méthode chez des patients privés de l'usage correct d'un membre, ou encore subissant d'intenses douleurs post-traumatiques. En l'espace de 6 mois, ces patients ont pu retrouver un état quasi-normal: ils ont récupéré une motricité et une précision des gestes, les douleurs ont sensiblement diminué. Après l'opération, ces sujets continuent ? ?tre suivis par les chercheurs, pour tester notamment la conduction électrique des nerfs réparés. En l'espace de 5 ans, près de 300 patients ont pu ainsi ?tre traitées gr?ce ? cette méthode et ce, m?me si la chirurgie réparatrice intervient jusqu'? un an après le traumatisme initial.
Ces techniques de régénération, en phase d'?tre brevetées, permettent actuellement la repousse de nerfs sur une distance maximale de 9 cm. Cette méthode est pour l'instant principalement destinée aux traumatismes des membres, car le système nerveux périphérique garde des capacités intrinsèques de régénération, ? l'opposé du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). L'équipe du professeur NAKAMURA et les 200 personnes impliquées dans le projet travaillent actuellement sur l'innervation des organes digestifs et autres muscles (expériences sur le nerf phrénique chez l'homme).
Publié le 18-05-2007