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Examen du lien, en médecine vétérinaire, entre le cancer et le syndrome de Down
Les chercheurs du collège vétérinaire et des sciences biomédicales de l'université du Texas, viennent de publier un article dans le journal médical Molecular and Cellular Biology and Carcinogenesis indiquant qu'une protéine suspectée depuis longtemps de jouer un r?le dans le syndrome de Down pourrait également contribuer ? traiter le cancer du sein.
On sait depuis longtemps que le syndrome de Down (trisomie 21) est causé par une copie supplémentaire du chromosome 21, ce qui donne un total de trois au lieu de la paire de chromosomes normaux. Avec l'amélioration des soins médicaux, les gens atteints du syndrome de Down vivent maintenant plus longtemps et en meilleure santé. Gr?ce ? cette avance, on a pu constater que les personnes atteintes du syndrome de Down ont une diminution significative du risque de plusieurs types de cancers. Le plus frappant est la constatation que les femmes atteintes sont 10 ? 25 fois moins susceptibles de développer un cancer du sein.
Cet effet semble ?tre d? ? la présence d'un ou plusieurs - suppresseurs de tumeurs - se trouvant sur les gènes du chromosome 21. Toutefois l'identité de ces gènes n'était pas connue jusqu'? présent.
Selon le Dr. Weston Porter, professeur associé au département des bio-sciences vétérinaires, les années de recherches concernant la génétique du syndrome de Down ont permis de découvrir un gène très important sur le chromosome 21.
Ce gène, appelé SIM2, joue un r?le important dans le syndrome de Down en régulant la croissance des neurones lors du développement du cerveau. En se basant sur ce r?le de développement, les auteurs ont fait l'hypothèse que ce gène pourrait également ?tre concerné par le cancer du sein qui est essentiellement une maladie ? croissance incontr?lée.
Les travaux, effectués depuis cinq ans par l'auteur et son équipe, en utilisant des cellules humaines du sein, ont trouvé ce qu'ils considèrent ?tre très prometteur. SIM2 est perdu ou supprimé dans la majorité des tumeurs du sein des humains et la suppression du gène déclenche la rapide croissance des tumeurs chez les souris.
Le processus par lequel SIM2 supprime le cancer du sein est complexe et encore mal compris. Cette m?me protéine qui peut avoir autant de promesses dans le traitement du cancer du sein est également de nature ? contribuer aux effets négatifs du syndrome de Down.
Au plus les études progressent, au plus il sera, selon l'auteur, important de comprendre le circuit du SIM2 et de voir comment ce gène est activé ou désactivé. A la lumière des données disponibles sur l'incidence du cancer du sein dans la population trisomique et en fonction des données expérimentales, les recherches actuelles devraient avoir une grande valeur thérapeutique.
Selon les auteurs, bien que qu'elles ne soient encore qu'aux premiers stades, ces recherches représentent une voie prometteuse dans la lutte contre le cancer du sein car elle jettent la lumière sur une une cible, jusque maintenant, inconnue.
Publié le 12-02-2008