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Déficit de développement chez les enfants nés avant 33 semaines de gestation
Selon l'enqu?te fran?aise Epipage (Etude épidémiologique sur les petits ?ges gestationnels) du Dr Béatrice Larroque MD (Inserm et université Paris-VI), qui a coordonné l'étude et collaborateurs, parue le 7 mars 2008 dans la revue médicale Lancet près de 40 % des enfants nés avant 33 semaines ont des déficits neuro sensoriels ? l'?ge de cinq ans.
Les auteurs de neuf régions fran?aises ( Besan?on, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Poitiers, Rouen, Strasbourg et Toulouse ) ont colligé les accouchements survenus entre 22 et 32 semaines de gestation du 1er janvier au 31 décembre 1997. Ils ont comparé ces enfants ? un groupe référence de 667 enfants provenant des m?mes régions, nés ? 39 ou 40 semaines de gestation.
A l'?ge de cinq ans les enfants ont eu un examen médical comprenant l'établissement de tests cognitifs et neuropsychologiques ( scores mentaux de chaque enfant - MPC - mental processing composite équivalent au test du quotient intellectuel ). Les données provenant des enfants en bonne santé furent collectées par les parents.
Les déficits sévères furent définis comme étant la paralysie cérébrale ne permettant pas la mobilité ou le score mental composite de moins de 55 ou une déficience visuelle sévère ou une déficience auditive sévère.
Les déficits modérés furent définis comme étant la paralysie cérébrale permettant la mobilité sans aide ou un score MPC de 55 ? 69.
Les déficits mineurs furent définis comme étant la paralysie cérébrale permettant la marche sans aide, un score MPC de 60 ? 84 ou un déficit visuel inférieur ? 3/10 d'un seul oeil.
Au total 1.817 des 2.357 enfants survivants nés très prématurément eurent un examen médical ? l'?ge de cinq ans ainsi que 396 (60 %) des 664 enfants du groupe de référence.
La paralysie cérébrale fut diagnostiquée chez 159 enfants (9 %), nés très prématurément. Les scores MPC furent obtenus chez 1.534 enfants nés très prématurément : 503 soit 32 % eurent un score inférieur ? 85 et 182 soit 12 % eurent un score de moins de 70. Des 320 enfants du groupe référence les valeurs correspondantes furent 37 (12 %) et 11 (3 %), respectivement.
Dans le groupe des enfants très prématurés 83 (5 %) ont des incapacités sévères, 155 (9 %), des incapacités modérées et 398 (25 % des difficultés mineures.
Les déficiences furent les plus graves chez les enfants nés entre 24 et 28 semaines de gestation (195 enfants soit 49 %) mais le nombre absolu d'enfants avec incapacités fut plus élevé chez les enfants nés entre 29 et 32 semaines (441 enfants soit 36 %).
Des soins de santé particuliers furent nécessaires pour 188 (42 %) des enfants nés entre 24 et 28 semaines et pour 424 (31 %) de ceux nés entre 29 et 32 semaines en comparaison avec seulement 63 (16 %) de ceux nés ? 39-40 semaines.
Interprétation
Chez les enfants nés très prématurément on trouve un lien fort entre l'?ge gestationnel et l'importance des déficits c'est ? dire une augmentation des déficits cognitifs et neuromoteurs ? cinq ans proportionnellement ? l'importance de la prématurité.
Dans l'ensemble, 40 % des anciens grands prématurés présentaient une déficience motrice, sensorielle ou cognitive. Beaucoup de ces enfants ont eu besoin de soins de très haut niveau. La prévention des incapacités d'apprentissage associées avec les déficiences cognitives dans ce groupe fut un but très important lors des soins périnataux de et pour ces enfants nés très prématurément ainsi que pour leur famille.
Selon les auteurs, ces résultats soulèvent diverses questions sur les services de soins et de réadaptation, ainsi que sur le co?t de ces services pour les familles et la société. Il faut poursuivre les recherches pour identifier les meilleures et les plus efficaces prises en charge spécialisées précoces afin d'améliorer le pronostic fonctionnel des déficits moteurs.
Publié le 07-03-2008