Bénéfices limités du dépistage du Cancer du c?lon

Le dépistage organisé du cancer colorectal en 2 temps (recherche de sang occulte dans les selles puis coloscopie) présente une efficacité modeste et des risques acceptables.

En 2008, le dépistage du cancer colorectal des personnes de 50 ans à 74 ans sera étendu à tout le territoire national. Chez les adultes sans signe ou facteur de risque connu particulier, le dépistage du cancer colorectal est généralement réalisé en deux temps : la recherche par test Hemoccult d'un saignement occulte sur un prélèvement de selles, puis l'exploration par coloscopie des personnes ayant un test positif.

Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire précise que le test Hemoccult fait intervenir une réaction chimique susceptible d'être perturbée par divers éléments et peut donc être à l'origine de résultats faussement positifs ou faussement négatifs.

En cas de test Hemoccult positif, un cancer est retrouvé dans environ 10 % des cas et un adénome (tumeur non cancéreuse) de diamètre supérieur à 1 cm dans 15 % des cas.

D'autre part le test est négatif chez une personne sur deux ayant pourtant un cancer colorectal et chez 3 personnes sur 4 présentant un adénome de plus de 1 cm de diamètre.

Cependant, l'ensemble des études sont convergentes et montrent une réduction significative de la mortalité par cancer colorectal.

On peut estimer vraisemblable qu'au bout d'une quinzaine d'années, pour 60.000 personnes invitées à participer au dépistage et 40.000 ayant participé à la moitié des campagnes, environ 55 à 100 personnes aient leur vie prolongée du fait du dépistage, avec en contrepartie 1 à 2 complications sévères de coloscopie, ainsi qu'un nombre mal évalué de complications de la chirurgie et des traitements des cancers dépistés, dont peut-être 2 à 3 décès prématurés.


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Publié le 10-03-2008




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