Deux virus sont impliqués L' herpès génital est une maladie virale récurrente. Le virus le plus courant est l' HSV-2 ( herpès simplex virus 2 ) et beaucoup moins fréquemment l'HSV-1 ( herpès simplex virus 1 ).
La plupart des patients affectés par cette maladie ne le savent pas parce qu'ils n'ont pas eu de symptômes ou ont eu de faibles symptômes qui n'ont pas permis de faire le diagnostic. Ils resteront porteurs à vie et seront le réservoir de transmission de la maladie.
Généralement on croit que l'herpès est une affection relativement rare. Dans les faits l'herpès génital est parmi les maladies sexuellement transmissibles une des plus fréquentes au monde.
Les médicaments que nous avons traitent la crise mais n"éradiquent pas le virus et ne diminuent pas la fréquence ou la sévérité des récurences une fois le médicament arrêté.
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Fréquence Aux États-Unis des anticorps pour l'HSV-2 sont retrouvés chez 22% de la population soit 45 millions de personnes ( entre 15 et 40 ans ) , ce qui le place en tête des trois maladies sexuellement transmissibles les plus fréquentes ( avec le chlamydia et l'HPV ).
En Belgique à pourcentage égal il y aurait donc +- 2 millions de personnes porteuses et 12 millions en France !
On estime aux USA qu'il y aurait
- 45 Millions de porteurs de l'Herpès,
- 20 Millions de porteurs de l'HPV
- 750.000 porteurs de l'Hépatite B
- 560.000 porteurs du Sida
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Diagnostic Cette maladie est dans une grande proportion non reconnue tant par les patients que par les médecins parce qu'ils n'ont pas eu de symptômes ou ont eu de faibles symptômes qui n'ont pas permis de faire le diagnostic.
Le diagnostic sérologique montre que 5 à 30% d' herpès génital serait causé par l'HSV-1. Pour les autres il s'agit de l'HSV-2. La culture virale n'est positive que dans 80 % des prélèvements de primo-infection. Dans les récurrences, seules 40 % des cultures sont positives.
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Dépistage Etant donné que la plupart des patients affectés par cette maladie ne le savent pas il serait donc important d'inclure la recherche de l'herpès lors du dépistage des maladies sexuellement transmissibles.
Il serait également important de tester l'herpès lorsque l'on voit des patientes avec une infection génitale non typique.
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Contagion
Le risque de contagion est le plus important pendant les poussées mais existe aussi sans qu'il y ait de symptômes. Le virus peut être présent dans les lésions, la salive, les sécrétions nasales, les larmes... La transmission se fait par contact direct avec des lésions herpétiques ou des sécrétions contaminées ( rapport sexuel, baiser )
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Manifestations cliniques Dans quelques rares cas le premier épisode nécessite une hospitalisation.
Les manifestations cliniques de l'herpès génital incluent des lésions vésiculaires, des ulcérations parfois très douloureuses, des difficultés urinaires, des fissures scrotales et vulvaires. Le taux de virus dans la lésion culmine au 2ème et 3èmejour de la poussée, puis décline. L'excrétion virale dure en moyenne 12 jours pour une primo-infection et 4 jours en cas de récurrence. ( Après la primo-infection le virus va migrer le long du nerf local jusqu'aux ganglions nerveux de proximité. Il y demeurera alors à vie latent et se réactivera régulièrement, entraînant des poussées d'herpès appelées "récurrences" ). Des signes, tels des picotements, des sensations de brûlure, de douleurs précèdent fréquemment la récurence.
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Complications La complication la plus sérieuse est la transmission de l'herpès de la mère à l'enfant lors de l'accouchement.
50-70 % des nouveaux-nés présentant un herpès néo-natal naissent de mère sans anamnèse, ni lésion d'herpès génital.
Si l'infection est récente 15 à 50% des enfants nés par voie vaginale seront infectés. La transmission périnatale est de moins de 1% si l'infection est ancienne.
L'herpès néonatal non traité a des conséquences très importantes pour la vie de l'enfant et la plupart des survivants gardent des déficits. Avec le traitement la mortalité néonatale est d'environ 10% mais les complications neurologiques restent assez fréquentes.
La solution : la césarienne en cas de maladie active. ( 25 % des femmes avec un passé d'herpès génital font une poussée pendant le dernier mois de la grossesse et 11 à 14 % font une récurrence lors de l'accouchement ). On a isolé du virus herpétique des voies génitales de 0,2 à 0,5 % des accouchées asymtomatiques sans passé d'herpès, et 1 % des femmes asymptomatiques avec anamnèse d'herpès. Le passage transplacentaire peut se faire dans les derniers jours de la grossesse, donnant lieu, même après césarienne avec poche intacte, à une infection néonatale dans les heures qui suivent l'accouchement (très rare ). La solution césarienne ne doit pas être trop largement appliquée car elle conduit également à une morbidité maternelle et infantile non négligeable. Il ne faut césariser que les femmes présentant à leur arrivée à la salle d'accouchement des lésions génitales d'herpès génital
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Les Traitements On dispose de
- l'Acyclovir (Zovirax )
- le Valacyclovir (Valtrex )
- le Famciclovir (Famvir )
Le Valtrex permet un traitement plus bref et est de même efficacité que le Zovirax.
Premier Vaccin contre l'Herpès génital
Un nouveau vaccin serait capable de réduire de plus de 70 % le risque d'herpès génital. Deux essais cliniques de vaccination contre l'herpès génital ont donné des résultats satisfaisants. Un de ces essais a inclus 978 femmes et 1.736 hommes dont les partenaires ont eu l'herpès génital. Tous ces patients ont été suivis pendant 19 mois après les avoir vaccinés. Le vaccin a empêché l'infection chez 74% des femmes exposées pour la première fois au virus herpès de type 2. Le vaccin s'est montré inefficace pour les hommes. Par ailleurs, les chercheurs ont découvert que le vaccin était moins efficace chez les femmes qui avaient été infectées par le virus herpès de type 1 qui est responsable de l'herpès labial ( Référence : Roxanne Nelson. Vaccine effective in reducing genital herpes disease in women. The Lancet. 2002. 360 : p.1756 )
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L'herpès et le sida (HIV) Le risque de transmission de l'HIV est augmenté de 2 à 8 fois en cas d'ulcérations herpétiques même inapparentes.
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Liens Références Le Journal de l'Association Médicale Américain 9/2/2000 Guidelines for Treatment of Sexually Transmitted Disease The Physician and Sportsmedicine: Sexually Transmitted Diseases: Detection, Differentiation, and Treatment Drug Treatment of Common STDs: Part I. Herpes, Syphilis, Urethritis, Chlamydia and Gonorrhea - October 1, 1999 - American Academy of Family Physicians Guidelines for the control of Infectious Diseases - herpes simplex Sexually Transmitted Diseases Cornell University Genital Herpes Health Canada ( English Français )
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La transmission intra conjugale Etant donné que l'herpès génital par HSV 2 persiste indéfiniment il peut se communiquer pendant de nombreuses années. L'herpès simplex peut-être transmis au partenaire après des années de vie sexuelle commune parce que l'infection sub clinique ou non reconnue du partenaire infecté est intermittente. Dès lors on peut voir apparaître cette maladie chez des personnes qui ne font pas partie de la catégorie des personnes dits à haut risque.
La transmission de l' HSV-1 se fait par contact semi-direct ou direct, y compris sexuel celle de l'HSV-2 ne se fait quasi exclusivement que par contact sexuel.
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