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( Schéma de diagnostic )


La Fertilité Conjugale :

  • 10% des couples sont hypo ou infertiles, la femme et l'homme sont à égalité dans la responsabilité.
  • Dans 20 à 30 % des cas il existe plusieurs petites causes qui ensemble conduisent à la stérilité.
  • Les investigations porteront simultanément sur l'homme et sur la femme après un an, voire 6 mois de rapports sexuels sans fécondation ( l'age des partenaires, leur passé et leur demande sont importants pour ce choix ).

Les investigations.

La courbe de la température matinale constitue souvent le premier conseil pour détecter l'ovulation.

  1. La température doit être prise le matin, dès le réveil, avant de se lever ( buccale, vaginale ou rectale ).
  2. Les indications données par une courbe bien faite sont ou étaient jugées précieuses. Il faut cependant dire qu'elle n'est pas toujours contributive et que souvent elle est une charge psychologique très importante.


Courbe de température
décalage de température le Jour 15, Ovulation probable le 14ème jour


  1. Le thermométre, mis à 36°, se trouvera a portée de la main.
  2. Prendre la température chaque matin dés le réveil, avant le lever, avec le même thermomètre et, si possible, à la même heure.
  3. Noter la température dés le premier jour des menstruations (règles) : c"est le 1er jour du cycle.. Marquer la température relevée sur le graphique au moyen d'un point au milieu de la case correspondante.
  4. Une courbe ovulatoire comprend deux parties séparées de quelques dixièmes de degré.
    Le jour de l'ovulation correspond en théorie au point le plus bas de cette courbe.
    Le décalage thermique apparaît le lendemain de l'ovulation ou le jour suivant.
    La partie haute faisant suite à l'ovulation dure 14 jours en moyenne; c'est la phase dite lutéale.
    Si une grossesse débute, le plateau thermique se prolongera au delà de 16 jours.
La "Fenêtre Fertile"
Le "cycle normal"
Oubliez le thermomètre !
Les divers moyens pour tenter de localiser l'ovulation
  • Le test post-coital consiste à examiner au microscope, les jours qui précèdent l'ovulation, la glaire du col de l'utérus ( dans les deux heures qui suivent un rapport sexuel ).

    Ce test permet d'apprécier la qualité de la glaire et sa pénétration par les spermatozoïdes.
    Il permet donc à la fois d'avoir une idée sur le cycle féminin et sur l'état masculin.

  • Le spermogramme étudiera plus avant l'homme par l'étude du sperme.

      Des conditions pour le prélèvement sont à respecter :

    1. émission dans un pot stérile
    2. par masturbation
    3. après 48 heures d'abstinence
    4. amené au laboratoire dans les 2 heures ( à l'abri du froid : poche intérieure )
      ou émis au laboratoire.

    Résultats :

    1. Normospermie
    2. Azoospermie ( absence de Spermatozoides )
    3. Oligospermie ( trop peu )
    4. Polyspermie ( trop )
    5. Asthénospermie ( Mobilité insuffisante )
    6. Nécrospermie ( Absence de mobilité )
  • Le dosage hormonal permet de savoir s'il y a eu ovulation et de connaitre la qualité de celle-ci ( à condition que l'analyse ait été faite au bon moment du cycle ).

    Ce prélèvement sanguin permet en outre de savoir si la prolactine et les hormones masculines ne sont pas en excès.

  • La Biopsie d'endomètre

    Effectuée dans la deuxième moitié du cycle.
    Les renseignements confirment la prise de sang et donnent en outre dans certains cas des renseignements complémentaires.
    N'est pas faite systématiquement dans un premier temps.

  • L'hystérographie ( radiographie de l'utérus et des trompes ) pour analyser l'utérus et les trompes ( connaitre par exemple la permabilité des trompes ).
    N'est pas faite systématiquement dans un premier temps.

  • En pratique toutes ces analyses peuvent être effectuées très rapidement : deux cycles.


Bilan et Traitement:

  • L'absence d'ovulation ou la mauvaise qualité de l'ovulation ( si elle est confirmée ) se traite aux inducteurs d'ovulation.

    C'est actuellement relativement assez facile. Des précautions sont à prendre pour éviter les hyperstimulations ( controles hormonaux, échographiques ) et donc d'éviter les grossesses multiples et la prématurité parfois importante qui en est la conséquence. C'était et c'est devenu de plus en plus un souci majeur ( y compris des autorités ministérielles de la santé de nos pays ).

    Le syndrome des ovaires micro polykystiques (OMPK) représente la maladie endocrinienne la plus fréquente chez la femme. C'est une des causes des plus importantes de l'infertilité. .
    Les ovaires micro polykystiques

  • L'hyperprolactinémie

    si elle est prouvée ( par plusieurs prélèvements ou un pool de prélèvements ), implique de pratiquer des examens complémentaires ( recherche d'adénome hypophysaire ) comme par exemple une radiographie ou une Résonance Magnétique ainsi qu'un champ visuel. Un traitement médical va dans la toute grande majorité des cas suffire pour solutionner ce problème ( on n'a pratiquement plus recours à la chirurgie ).

  • L'hyperandrogénie

    La présence en trop grande quantité d'hormone masculine chez la femme va se solutionner médicalement ( on n'a pratiquement plus recours à la chirurgie ).
    Les ovaires micro polykystiques

  • Le sperme peut avoir des insuffisances en nombre, en mobilité, en qualité:

    on parle respectivement d'oligospermie, d'asthénospermie ou de tératospermie.

    Ces insuffisances peuvent être modérées ou importantes. La solution thérapeutique sera très différente: un simple médicament, une intervention chirurgicale ou des inséminations intraconjugales ou encore l'absence de possibilités thérapeutiques qui actuellement deviennent de plus en plus rares depuis l'apparition des nouvelles techniques de fécondation assistée.

  • Les trompes

    La radiographie des trompes peut mettre en évidence une altération de leur permabilité voire une impermabilité.
    Une investigation supplémentaire est alors nécessaire : la laparoscopie qui consiste à investiguer l'état gynécologique sous anesthésie générale et à pouvoir libérer des adhérences qui bloquaient la trompe ou à coaguler de l'endométriose ( maladie qui diminue la fertilité ).

    La Laparoscopie encore appellée coelioscopie peut aussi être considérée comme faisant partie du bilan. Elle est cependant souvent réalisée dans une deuxième approche sauf antécédants particuliers. Elle peut être utilisée d'emblée si on suspecte de l'endométriose.
    Parfois il sera nécessaire d'être opérée par microchirurgie pour rétablir la permabilité tubaire.

    Lorsqu'une de ces causes est sans solution satisfaisante il faut avoir recours à la procréation assistée ( exemple: "bébé-éprouvette" ).
    Cette dernière technique est la plus connue mais pas la seule.

  • Injections intra ovulaires d'un spermatozoïde ( ICSI )

    Le résultat de cette technique est actuellement de 86%.

    Ce chiffre est le résultat théorique de réussite cumulé à 6 mois ( 31% d'accouchements par cycle les 4 premiers mois ). Il est à relativiser étant donné qu'un certain nombre de patient(e)s abandonnent trop rapidement ( avant 6 mois ) pour diverses raisons dont le stress psychologique, les difficultés financières...
    L'injection intracytoplasmatique est généralement utilisée lorsque la fécondation in vitro classique ( bébé éprouvette ) est inopérante ou supposée inopérante par exemple lorsque le trouble de la fertilité masculine est trop important pour que puisse réussir le "bébé-éprouvette" classique.

  • Nouveau
    Les risques de la fécondation in vitro
    La maturation in vitro

    La Fécondation in vitro est financièrement prise en charge par l'INAMI au 1/1/2003



    Feu la stérilité masculine

    Nouveau Une nouvelle technique d'assistance médicale à la procréation a, en quelques années, fait la preuve d'une spectaculaire efficacité. :

    Pionnière, une équipe belge est aussi celle qui possède, dans ce domaine, le plus grand recul, la meilleure expérience et, sans doute, le plus large recrutement international. En témoigne le bilan que viennent de dresser les professeurs Van Steirteghem et Paul Devroey. Depuis 1992, cette équipe a été à l'origine de la naissance de 2 840 enfants conçus par ICSI ; ainsi que, depuis 1983, de celle de 2 955 enfants conçus par fécondation in vitro...
    Lire la suite dans le Monde du 17/07/2000

  • Le diagnostic préimplantatoire est une forme précoce de diagnostic prénatal . Il offre aux couples qui risquent d'avoir un enfant présentant une maladie génétique, la possibilité d'une grossesse après réimplantation d'embryons qui ne portent pas la maladie ; cela permet donc d'éviter une interruption de grossesse après prélèvement de trophoblaste ou ponction amniotique. Il faut avoir eu recours aux méthodes de fécondation in vitro.

    Résultat comparatif

    entre

    1. La fécondation in vitro pendant six cycles
    2. L'insémination intra utérine et cycles spontanés
    3. L'insémination intra utérine avec stimulation du cycle


    1. Le taux cumulatif de grossesses a été noté comparable dans les trois groupes ( 38%, 31% et 37% respectivement ) selon une étude néerlandaise parue dans le Lancet de janvier 2000.
    2. Les résultats par insémination intra utérine bien que plus faibles au départ rejoignent ceux de la fécondation in vitro étant donné le nombre de couples qui cessent la fécondation in vitro avant 6 cycles.



  • La conservation-congélation de l'ovaire avant certains traitements : détail
    Le Viagra en Fécondation

    Nouveau
  • L'Azoospermie

    Il reste enfin quelques rares cas où une alternative peut être retenue: l'absence de spermatozoides qui fait parfois choisir la banque de sperme ( sperme de donneur )

    • L'échec des traitements fait recourir à l'adoption.

      Ces deux dernières ( banque de sperme et échec ) sont devenues plus exceptionnelles depuis l'introduction de la technique permettant d'injecter directement un spermatozoide dans l'ovule


Ce schéma de base de première ligne est applicable dans la grande majorité des cas. Il faut cependant savoir que d'autres possibilités existent qui sont actuellement centralisées dans quelques centres hyperspécialisés universitaires ( Centres de fécondations assistées )


Info fausse couches :
La résistance à l'insuline semble être un facteur de risque en cas de fausse couches à répétition. Un traitement au Glucophage pourrait être contributif.
Source: Fertility and Sterility Septembre 2002 ( Fertil Steril 2002;78:487-490 )

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