La maturation in vitro de l'ovule est une nouvelle technique qui permet d'éviter les accidents d'hyperstimulation ovarienne lors des fécondations in vitro.
Bien que l'on essaye d'identifier les facteurs de risque pour une patiente avant une stimulation ovarienne, la réponse aux traitements est parfois quand même excessive et peut mettre la future mère en danger. Ces hyperstimulations sont assez rares mais plus fréquentes chez les patientes ayant une maladie des ovaires dits micropolykystiques . OMPK
Pour prévenir ce genre d'affection une reconnaissance précoce de l'hyperstimulation est nécessaire et est conduite à l'aide de la clinique, des analyses sanguines et de l'échographie.
Un traitement préventif efficace de l'hyperstimulation est malheureusement l'abandon du cycle en cours et l'arrêt de l'administration des médicaments destinés à stimuler l'ovulation.
Une alternative également largement utilisée est la suspension de la stimulation jusqu'à ce que les taux hormonaux soient revenus à des taux acceptables. Dans cette dernière approche les résultats de la fivette sont comparables à ceux des autres personnes ayant eu recours à la fécondation in vitro selon un schéma habituel.
D'autres techniques comme l'aspiration folliculaire ovarienne, l'administration de cortisone, l'hospitalisation, la chirurgie au laser ont également été préconisés. Les modalités du traitement variant en fonction de la gravité du syndrome.
Étant donné que le syndrome d'hyperstimulation sévère doit être considéré comme une complication potentiellement mortelle des auteurs ont donc eu recours à la technique de maturation de l'ovule in vitro. Ce procédé s'adresse aux femmes qui ont des troubles hormonaux et qui présentent des ovaires micro polykystiques. Grâce à la maturation in vitro l'étape de la stimulation est évitée : de petits follicules sont prélevés par voie vaginale sous anesthésie générale en début de cycle et sont placés dans des milieux de cultures hormonaux pour qu'ils terminent leur maturation. L'ovocyte maturé est ensuite fécondé puis réimplanté.
Il s'agit donc d'une technique supplémentaire dans la prise en charge de la procréation médicalement assistée.
Rien n'interdit de penser que cette technique pourrait être utilisée chez des femmes sans pathologie ovarienne pour simplifier la fécondation in vitro et se passer des stimulations hormonales compliquées, non dénuées d'effets secondaires et onéreuses.
Les enfants devront être suivis pour confirmer l' innocuité de la technique. Ce qui a fait dire à certains que l'on est en train de pratiquer une expérimentation humaine "scandaleuse".
SOURCES: Human Reprod 1997 Apr;12(4): 857-859 Human Reprod Update 2002 Mazy-Jun;8(23):291-6
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