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La Prématurité Définition Un accouchement est prématuré lorsqu'il survient avant 37 semaines de grossesse révolues.
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Conséquences Les enfants prématurés ont davantage de risques de décès à la naissance, de problèmes respiratoires, de séquelles neurologiques et de retards de développement.
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Fréquence La prématurité la plus fréquente est celle de 32 à 37 semaines ( 4 à 5% des naissances ). Le pronostic est pour cette catégorie satisfaisant La prématurité de 27-32 semaines ( environ 1% des naissances.) Les très grands prématurés de moins de 27 semaines
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Les causes Elles sont diverses et peuvent être liées soit à la mère soit à l'enfant.
Facteurs obstétricaux : grossesse multiples, multiparité, malformations utérines, placenta praevia, décollement placentaire, retard de croissance intra-utérin Facteurs maternels : diabète, toxémie, infections (streptocoque B, listeriose ). Les infections urinaires asymptomatiques sont présentes chez environ 5% des femmes enceintes et les infections vaginales chez 10 à 15%. Elles peuvent contaminer le liquide amniotique. On pense maintenant que l'infection des membranes amniotiques est à l'origine d'un grand nombre d'accouchement prématurés. Chercher à réduire la prématurité et ses conséquences, c'est donc également dépister et prévenir les risques infectieux dans la sphère génitale de la femme enceinte. Facteurs socio-économiques : conditions de vie défavorables, âge maternel inférieur à 18 ans ou supérieur à 35 ans. Causes foetales : malformations chromosomiques, malformations congénitales.
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Complications La prématurité est responsable
- de la majorité de la mortalité néonatale précoce
- des complications
- Pulmonaire : La maladie des membranes hyalines, détresse respiratoire par déficit en surfactant. Elle nécessite le plus souvent une prise en charge importante en néonatologie avec notamment une ventilation artificielle qui a considérablement amélioré le pronostic des enfants.
- Neurologique
Les hémorragies intra-ventriculaires ( elles sont retrouvées dans 15 à 50 % des cas chez les prématurés de poids < 1500g ) et la leucomalacie périventriculaire ( 15 à 25 % des prématurés < 1500 g.: Il s'agit d'une nécrose de la substance blanche du cerveau autour des ventricules cérébraux. La présence d'une infection materno-foetale joue un rôle important dans sa survenue) Ces deux complications sont les principales complications neurologiques dont les séquelles les plus graves sont la paralysie cérébrale ou infirmité motrice cérébrale
- Digestive : l'entérocolite ulcéro-nécrosante est une complication grave qui touche environ 1 à 3 % des prématurés hospitalisés.
- Intellectuelle : L'immaturité biologique a un impact durable sur ce que ces enfants vont faire à l'école. Si une prématurité modérée s'est produite et si d'autres facteurs sont présents, un retard mineur de développement est probable. Les enfants d'école primaire qui sont nés très prématurément sont eux 3 à 4 fois plus susceptibles de difficultés d'apprentissage que les enfants nés à terme ou des enfants prématurés suivis assez tôt sur le plan neurodéveloppemental
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Traitement Le taux de prématurité reste stable à environ 6 % des naissances et est responsable d'une part importante de la morbidité périnatale. Les moyens mis en oeuvre depuis 30 ans pour lutter contre la prématurité se sont avérés peu efficaces. Les tocolytiques, principalement les bêta-mimétiques, ont été décevants.
Les progrès proviennent en fait jusqu'à présent des bénéfices de la corticothérapie anténatale et des avancées de la réanimation néonatale.
Le traitement comprend selon les cas : - Le repos : arrêt de travail et/ou hospitalisation
- Un traitement tocolytique par B-mimétiques dont l'efficacité est toutefois limitée aux 48 premières heures.
- les antibiotiques en cas de suspiscion d'infection
- une corticothérapie entre 24 et 34 semaines. Ce traitement de 48 heures peut être répété tous les 7 à 10 jours jusqu'à 33 / 34 semaines de gestation. Il accélère la maturation pulmonaire, il diminue les détresses respiratoires et les taux de mortalité. Il diminue également le risque d'hémorragies cérébrales et la fréquence de certaines séquelles neurologiques.
- Les inhibiteurs des prostaglandines : Une étude parue dans l'American Journal of Obstetrics and Gynecology du 24 Septembre 2002 montre que le Celecoxib est aussi efficace et plus sûr que l'Indomethacine dans le traitement des menaces d'accouchements prématurés. Tous les sujets reçurent d'abord un traitement au sulfate de magnésie par voie intraveineuse. Bien que les résultats soient favorables, étant donné la courte série, l'article propose des investigations plus poussées de ce type de traitement avant de l'adopter.
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Evolution La prématurité d'enfants de moins de 33 semaines est en augmentation, ici mais aussi par exemple au Canada. Une raison en est les extractions avant terme par Césarienne qui sont effectuées de plus en plus précocement pour sauver un foetus menacé de mort in utero. Une autre raison est liée aux procréations médicalement assistées qui contribuent à l' acroissement d'environ 15% du nombre de prématurés issus de grossesses multiples ( jumeaux, triplés ). Actuellement la pratique de replacer plusieurs embryons pour augmenter les chances de réussite de la fécondation in vitro est revue et la tendance est de ne replacer qu'un ou au maximum deux embryons.
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Les très grands prématurés Les très grands prématurés
Liens Lien extérieur : le CIPAP Swiss Society of Neonatology ( téléchargements possibles au format pdf et word ) |
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