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02-11-2004 Faut-il couper le cordon ombilical tout de suite ou après un délai Selon une étude faite par le Dr Rabe H et coll parue dans la Cochrane Revue couper plus tardivement le cordon semble être associé avec moins de nécessité de transfusions et moins d'hémorragies intraventriculaires chez les nourrissons nés avant 37 semaines complètes de gestation. Le délai maximum d'attente fut de 120 secondes. Le retard a été associé avec un plus grand taux d' hématocrite quatre heures après la naissance ( quatre études, 134 nourrissons ), et moins de nécessité de transfusions pour compenser l'anémie ( trois études, 111 nourrissons ) ou la tension artérielle basse ( deux études, 58 nourrissons ) et moins d' hémorrhagies intraventriculaires (cinq études, 225 nourrissons ). Il n'y a pas eu de différences claires dans d'autres paramètres. [ Article entier ] 04-11-2004 Jus de pamplemousse et Statines Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency, l'agence anglaise de surveillance des médicaments vient de mettre en garde les personnes soignées avec certaines statines dans le but de diminuer leur taux de cholestérol et qui consomment en même temps du jus de pamplemousse. Cette association augmente dit l'agence le risque d'un effet secondaire possible des statines : la rhabdomyolyse. Le risque est plus élevé avec le Zocor ou simvastatin et le Lipitor. Le pamplemousse contient en effet un produit qui inactivate un enzyme hépatique impliqué dans le métabolisme du médicament. Le risque pamplemousse n'est pas significatif pour d'autres statines, telles le Lescol, la Pravastatine et le Crestor. La rhabdomyolyse est un effet secondaire rare susceptible de se produire avec toutes les statines. Santé Canada avait déjà en Novembre 2003 attiré l'attention sur les dangers d'association entre ce fruit et certains médicaments
09-11-2004 Le traitement insulinique du diabète de type 2 par inhalation nasale d'exubera Selon les auteurs le Dr. Priscilla A. Hollander et ses collaborateurs, dans un article paru dans Diabetes Care d'octobre les patients diabétiques de type 2 soignés par cette approche plus une seule injection d'insuline retard ont des résultats sanguins aussi bons que ceux soignés avec de multiples injections. Les résultats sanguins des patients dans le groupe par inhalation furent un peu meilleurs. Le nombre des effets secondaires furent similaires dans les deux groupes. Les patients ont signalé des différences significatives dans la qualité de vie. Autre effet noté : les patients traités avec l'insuline inhalée ont pris nettement moins de poids que les patients traités avec l'insuline injectée. Diabetes Care 2004;27:2356-2362 [ Article entier ] 28-11-2004 Dépistage du cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte L' infection est estimée survenir dans 0.7 à 4 % des grossesses. Les foetus seraient contaminés à environ 40 %. De ceux ci 10 % montreront des symptômes de CMV congénitale à la naissance ( cerveau, yeux, foie, rate, sang et peau ), à plus long terme on pourra avoir des troubles de l'audition, des retards mentaux ou de développement et des troubles visuels. Ces troubles à plus long terme pouvant atteindre 5 à 15% des 90% d'enfants indemmes à la naissance. La sévérité des troubles est plus grande si la contamination a eu lieu avant 20 semaines. Une infection récurrente à CMV surviendrait chez 1 à 14 % des femmes, mais le risque d'anomalies congénitales ne serait que de 0.2 à 2 %. L'infection récurrente à CMV typiquement ne montre pas d'effets cliniquement apparents dans la période néonatale; il y a eu cependant quelques rares cas décrits d'anomalies. Evaluation de l'intérêt du dépistage du cytomégalovirus (CMV) chez la femme enceinte. (communiqué de presse de l'Anaes) L'Anaes a réalisé, une évaluation technologique et économique concernant la pertinence d'un dépistage sérologique du CMV pendant la grossesse. Cette évaluation a été menée à partir de l'analyse critique de la littérature réalisée par l'Institut de santé publique d'épidémiologie et de développement (Université Bordeaux II) puis soumise à l'avis des membres d'un groupe de travail et d'un groupe de lecture. Cette évaluation constate que d'une part la fréquence et la gravité de l'infection foetale, notamment suite à une infection maternelle secondaire, sont mal documentées et que l'ampleur des complications à long terme est mal connue et que d'autre part il n'existe pas de traitement préventif ou curatif de l'infection à CMV et que la seule intervention pour diminuer l'incidence des complications graves chez l'enfant est, en 2004, l'interruption médicale de grossesse (IMG) Dès lors en prévention, des mesures d'hygiène sont recommandées par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique (CSHP) mais l'évaluation de leur faisabilité et de leur efficacité n'a pas été publiée. Elle estime en conséquence que le dépistage sérologique systématique de l'infection à CMV pendant la grossesse n'est pas justifié en 2004 et qu'un dépistage en préconceptionnel ou ciblé sur une population à risque ne semble pas pertinent (dimension large de la population, incertitudes sur les infections secondaires). Ces conclusions devant être revues dès que seraient disponibles une thérapeutique antivirale efficace ou des marqueurs pronostiques valides et fiables de l'atteinte foetale. [ Article entier ] |
02-11-2004 Atteinte néonatale de la substance blanche L'atteinte néonatale de la substance blanche cérébrale représente un précurseur majeur du dommage neurologique et de la paralysie cérébrale. L' objectif du travail fut d'identifier les facteurs de risques associés avec son développement. L'étude rétrospective a concerné les naissances entre 23 et 34 semaines de gestation à l'hôpital de l'université Hopkins entre Mai 1994 et Septembre 2001 et a identifié 150 cas d'atteinte de la substance blanche chez des enfants où l'étude des chromosomes s'est révélée normale et qui n'avaient pas d'autres anomalies congénitales. Il n'y eut aucune différence notable des paramètres sanguins ( ph, équilibre acide-bases). Par contre les cultures microbiennes sanguines furent différentes (19%, 29%) ainsi que les cultures par ponction lombaire (6%, 17%) ou par prélèvements dans la trachée (9%, 22%). Cette étude montre que l'infection a un plus grand rôle que le défault d' oxygène. Les experts pensaient jusqu'à présent que c'était le défault d' oxygène ( hypoxie) pendant l' accouchement qui était un des facteurs principaux de cette affection. [ Article entier ] 03-11-2004 Résistance microbienne croissante aux traitements actuels Lors du congrès mondial sur les agents antimicrobiens réuni à Washington ont été présentés des conclusions préliminaires qui déclarent la situation alarmante et demandent une réponse urgente au niveau mondial. Au cours d'une conférence de presse le Dr. Stuart Levy a indiqué que la résistance des bactéries aux antibiotiques s'étend maintenant au Sida et au paludisme et que le risque était un retour vers le passé avec les décès provoqués par les maladies infectieuses. La menace grandissante de la résistance aux médicaments provient de la capacité des bactéries de rapidement se modifier génétiquement. A ce problème, s'ajoute celui de l'apparition de nouveaux agents infectieux dangereux, telle la pneumonie atypique (SRAS). L'utilisation abusive des antibiotiques dans les pays industrialisés est la cause avancée par les auteurs du rapport pour expliquer la résistance antimicrobienne. [ Article entier ] 05-11-2004 Vaccin contre le cancer du col de l'utérus Les résultats des tests sur le vaccin ont été présentés par des chercheurs de l'université de Washington lors d'une réunion de la Société américaine de microbiologie. Les tests montrent qu'il assure une protection de longue durée. En effet quatre ans après avoir reçu le vaccin 94% des femmes ont été protégées contre le virus qui provoque la plupart de ces cancers, et aucune n'a développé de symptômes précancéreux. L' étude a suivi 755 femmes de 16 à 23 ans pendant une période de quatre ans. Sept ont contracté des infections liées au virus 16, mais aucune n'a présenté d'état précancéreux. Dans le groupe témoin 111 ont été affectées par les infections et 12 ont développé des symptômes précancéreux. Le vaccin a été administré en trois doses sur une période de six mois. http://www.medicms.be/medi/dt/vaccin_hpv2.htm http://www.medicms.be/medi/dt/print_200350.htm [ Article entier ] 09-11-2004 Recommendations pour le dépistage du cancer du col de l'utérus chez les adolescentes Le collège américain des Gynécologues Obstétriciens (ACOG) a publié ses recommandations concernant la première visite gynécologique et le premier dépistage. La nouvelle attitude recommande un dépistage approximativement trois années après le premier rapport ou à l'âge de 21 ans. Il est très important selon le Dr S. Paige Hertweck que les parents et les adolescentes comprennent qu'attendre trois ans après le premier rapport pour faire un dépistage anti cancer ne signifie pas devoir attendre trois ans pour se rendre chez un gynécologue. Selon lui au plus tôt les gynécologues peuvent voir les jeunes femmes au plus tôt ils ont l'opportunité de fournir des soins préventifs et dépister ou prévenir d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST). L' ACOG recommande fortement qu'une première visite à un gynécologue par l'adolescente se situe entre 13 et 15 ans, idéalement avant qu'une activité sexuelle ne soit survenue. Les données montrent en effet que 60% des adolescentes ont eu leur premier rapport vers l'âge de 18 ans, ce qui les met à risque d'acquérir des MST, y compris le papillomavirus humain (HPV), le virus qui peut causer le cancer cervical. Les parents et les adolescentes doivent comprendre qu'une visite initiale de l'adolescente n'inclut pas nécessairement un examen gynécologique ou un test de dépistage anti cancer (Pap test). La nouvelle opinion met aussi l'accent sur la nécessité d'éviter de trop traiter les anomalies cytologiques du col de l'utérus chez les adolescentes. La sévérité de leurs lésions cervicales est généralement plus faible et selon l' ACOG les adolescentes ayant des résultats anormaux au Pap devraient être conseillées et contrôlées pour éviter les traitements agressifs de lésions bénignes. La plupart des lésions régressent en effet spontanément sans traitement et ne conduisent pas au cancer cervical. De plus, et plus important encore, la chirurgie ou la destruction de tissu cervical chez l'adolescente peut concerner la fertilité future. (Cervical Cancer Screening in Adolescents, Committee Opinion #300, October 2003) [ Article entier ] 21-11-2004 Traitements hormonaux de ménopause (THS) et risques de cancer du sein L'étude est française - Inserm, Institut Gustave-Roussy, équipe de Françoise Clavel - Chapelon - . Elle est publiée dans l' International Journal of cancer et confirme les résultats antérieurs c'est à dire l'accroissement du risque de cancer du sein avec l'association oestrogènes-progestatif de synthèse, et l'absence d'augmentation du risque avec les oestrogènes seuls. Elle porte sur 55 000 femmes ménopausées, réparties entre celles qui ne prenaient pas de THS et celles qui l'avaient commencé moins d'un an avant le début de l'étude. Le risque est accru, même lorsque le THS est prescrit moins de deux ans : les femmes sous THS ont en moyenne 1,2 fois plus de risques ( augmentation de 20 %) de développer un cancer du sein que les femmes qui ne suivent pas ce type de traitement. Par ailleurs, il apparait aussi qu'un usage de courte durée ,inférieur à deux ans, peut favoriser l'évolution d'une tumeur latente. La majoration du risque n'apparait pas dans cette étude avec les combinaisons d'oestrogènes et de progestérone micronisée ( utrogestan, progestagel ) pour des utilisations inférieures à quatre ans [ Article entier ] 24-11-2004 La glucosamine n'a pas plus d'effet qu'un placebo dans le traitement de l'arthrose du genou L'article de l'American Journal of Medicine du 1er Novembre par le Dr. Tim McAlindon et ses collègues de la Tufts-New England Medical Center à Boston fait état d'une étude en double aveugle concernant l'usage de la glucosamine. Ils ont traité de manière randomisée 205 adultes répartis en deux groupes équivalents, l'un sous glucosamine et l'autre sous placebo pendant 12 semaines. Les analyses des données n'ont pas montré de différences significatives entre la glucosamine et le placebo tant au niveau des douleurs que des raideurs, de la fonction physique, et de l'usage des analgésiques. Une analyse en fonction de la sévérité de l'arthrose, du fabricant de la glucosamine, de l' emploi d'anti - inflammatoires n'a pas modifié les résultats. Cette étude jette un doute sur l'efficacité de la glucosamine pour d'autres types d'arthrose. [ Article entier ] 26-11-2004 La FDA aurait pu agir plus tôt tant pour le vioxx que pour d'autres médicaments Le Journal de l'association Médicale Américaine pose la question de l'efficacité des contrôles de la FDA. Une statine anti cholestérol a été retirée de la vente car elle provoquait des complications secondaires, la rhabdomyolyse (1-5), chez un certain nombre de patients. L'avertissement contenu dans la notice, recommandé par la FDA, s'est fait plus d'un an après les constats alarmants. Plus récemment il y eut le retrait du vioxx (2), un médicament pour l'arthrose. Là aussi des complications secondaires graves s'étaient accumulées. L'éditorial suggère qu'il y a une insuffisance du système de contrôle de la sécurité des médicaments car il incombe aux entreprises elles-mêmes de recueillir, évaluer et rapporter les données des études de leurs propres produits après la délivrance de l'autorisation de mise en vente. Ainsi la statine anti cholestérol ne fut retirée du marché en août 2001 qu'après plus de 100 décès. Or l'entreprise aurait eu connaissance des risques plus tôt. L'éditorial prône la mise en place d'un contrôle de sécurité indépendant. http://www.ama-assn.org/amednews/2004/ [ Article entier ]
| 03-11-2004 Les eaux en bouteilles sont contaminées pour 40% d'entre elles Selon le travail d'un chercheur Hollandais de l'Université de Nijmegen, présenté à l'American Society for Microbiology à Washington, l'eau minérale en bouteille considérée généralement plus pure que l'eau du robinet est prescrite aux patients hospitalisés dont le système immunitaire est compromis. Or elle est souvent contaminée par des bactéries et des champignons. Les cultures bactériennes se sont révélées positives dans 21 échantillons. Ces résultats indiquent que la perception générale que l'eau en bouteilles est propre n'est pas vraie. Le risque de maladie transmise aux individus sains est limité, mais il n'en va pas de même pour les patients hospitalisés dont le système immunitaire est compromis car ceux ci sont généralement plus vulnérables et susceptibles d'être infectés. 04-11-2004 Des souris génétiquement modifiées résistent au cancer L'équipe du Centre National Espagnol du Cancer à Madrid rapporte les résultats de ses travaux dans le Journal Genes and Development. La division et la croissance des cellules est normalement sous le contrôle d'un groupe de gènes suppresseurs de tumeur. En cas de cancer, les cellules croissent hors contrôle, envahissant et détruisant les tissus normaux. Le Dr Manuel Serrano a élevé des souris qui avaient une copie supplémentaire de gènes suppresseurs de tumeur appelée Ink4a/ARF locus. Ce locus contrôle la production de deux protéines qui ensemble arrêtent la plupart des développements des cellules cancéreuses. Les 'super souris' ont acquis une résistance supplémentaire aux substances connues pour induire un cancer chez les souris normales. La présence de la copie supplémentaire du locus a augmenté la résistance au cancer et n'a eu aucun autre effet négatif apparent. 05-11-2004 Les risques de grossesse non évolutive pourraient être prédits par les taux hormonaux Selon le Pr Eric Jauniaux de l'University College London on peut prédire quelles femmes sont à risque élevé d'avortement spontané en mesurant leurs hormones. Les hormones impliquées sont l' inhibin A, l' hCG et l' oestradiol. L'étude se base sur l'observation des échantillons de sang de 37 femmes enceintes, incluant des femmes ayant une histoire d'échecs chroniques inexpliqués, des femmes n'ayant pas eu de fausse couche antérieure et des femmes ayant déjà eu un avortement spontané. D'autres confirmations sur un plus grand nombre de femmes sont nécessaires car d'autres chercheurs n'ont pas trouvé que ces dosages soient probants. 09-11-2004 Phytoestrogènes pour traiter les symptomes de la ménopause Une revue systématique de la littérature médicale effectuée et parue dans Obstetrics and Gynecology montre que l'usage des phytoestrogènes disponibles comme le soja, les extraits de soja et les extraits de trèfle rouge n'améliorent pas les bouffées de chaleur ou d'autres symptômes de la ménopause. Les auteurs Krebs EE et collaborateurs signalent que non seulement les phytoestrogènes ne sont pas thérapeutiques mais que beaucoup de femmes éprouvent diverses formes d'intolérance gastro intestinale et estiment qu'elles ont un mauvais goût. Obstetrics & Gynecology. 2004;104(4):824-836 25-11-2004 La Thymosine beta-4, une protéine cardiaque pourrait réparer les dommages causés par un infarctus Les chercheurs, le Dr. Deepak Srivastava et ses collègues de l'UT Southwestern Medical Center à Dallas ont montré qu'une protéine existante pendant la période embryonnaire pourrait être reconvertie pour aider l'organisme à se réparer lui-même. Les résultats chez la souris, publiés dans l'édition électronique de Nature, pourraient tôt ou tard conduire à de nouveaux traitements pour les affections cardiaques humaines et pourraient même changer la thérapeutique. Les nouveaux résultats montrent que la protéine empêche la mort des cellules après une crise cardiaque expérimentalement induite et limite le degré de formation de tissu cicatriciel. Après avoir étudié l'activité des cellules en culture, les chercheurs ont créé une crise cardiaque chez 58 souris adultes . La moitié des souris reçurent de la Thymosine soit directement dans le coeur, soit par voie vasculaire. Les chercheurs ont montré qu'avec la Thymosine moins de cellules cardiaques mourraient et croient que la Thymosine change le métabolisme des cellules qui peuvent résister à la diminution d'oxygène résultant de la crise cardiaque . La Thymosine beta-4 est déjà employée en essais cliniques pour promouvoir la guérison de blessures cutanées. |
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